Ce ne sont que des mots réunit trois articles, «Diffamation et discrimination», «Harcèlement sexuel et harcèlement racial» et « Égalité et liberté d’expression ». L’auteure y analyse la façon dont la pornographie, aux États-Unis, est protégée par le premier amendement de la Constitution : en la considérant comme une forme d’expression, c’est-à-dire comme une pensée, des « mots » et non des actes, les juges en font non un acte de discrimination, mais une parole diffamatoire. Or, dans la pornographie se joue un rapport de forces dissymétrique où la femme est dominée, et ce qui est en jeu alors, ce n’est pas « que des mots », c’est un acte de discrimination réel. « Il n’existe aucune preuve étayant la thèse selon laquelle la pornographie ne cause pas de préjudices, et même les tribunaux ne cherchent plus de faux-fuyants devant ses ravages.